Discours de Heinrich Böll au banquet des Prix Nobel à Stockholm, le 10 décembre 1972. Heinrich Böll Le 20 décembre 1972, Heinrich Böll reçoit le Prix Nobel de littérature, il est le premier écrivain d'Allemagne de l'Ouest de l'après-guerre à recevoir ce titre. A l'occasion du cinquantenaire de la réception de ce prix, nous publions le discours qu'il a prononcé.
Déclaration sur Camus Nouvelle "Camus n'avait pas ces inquiétudes et préjugés terriblement stupides et meurtriers dont nous sommes encombrés, nous Européens ; il n'avait pas tous ces ressentiments et colères qui se sont emparés de nous - que nous soyons catholiques ou protestants ou anticatholiques ou antiprotestants, communistes ou anticommunistes - il apporta dans la littérature européenne et mondiale, dans la philosophie et la théologie, la chaleur et le froid, le soleil, le sable et la clarté de l'Afrique du Nord".
Monument au soldat inconnu qui gisait mort devant une gare Nouvelle "Il n'y a pas d'échappatoire, non, il n'y a pas d'échappatoire ; quelque part sur ce morceau de papier qui t’a permis de passer de l'enfer des héros à l'enfer des adieux, se trouve tamponnée une date qui te ramènera à l'enfer des gares avant que tu puisses enfin être rendu à l'enfer des héros."
Au pont Nouvelle « Récemment, ils m’ont contrôlé (...) et j’ai fait diablement attention. J’ai compté comme un fou, un compteur kilométrique ne peut pas mieux compter. (...) Ma petite bien-aimée était passée et jamais de ma vie je n’aurais laissé transporter ce bel enfant dans le second futur, cette petite bien-aimée mienne ne doit pas être multipliée et divisée et transformée en néant de pourcentage. Mon coeur saignait... »
Relations Nouvelle « Ma femme a fait la connaissance de la mère d’une jeune fille qui coupe les ongles de la fille d’un ministre. Aux pieds. Maintenant l’excitation règne dans notre famille. Jusqu’à présent, nous étions totalement dépourvus de relations, mais maintenant nous avons des relations qui ne sont pas à sous-estimer. »