Note de synthèse : Étude socio-économique et environnementale de l’exploitation de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio- AIBD
La lutte enclenchée par le Collectif Citoyen des Usagers de l’Autoroute à Péage a suscité un besoin d’approfondissement de l’action à travers une étude approfondie qui permet d’argumenter le plaidoyer et le contrôle citoyen. C’est à cet effet que contribue l’appui du think tank Leadership, Ethique, Gouvernance et Stratégies pour l’Afrique (LEGS-Africa), bénéficiant d’un accompagnement technique et financier de la Fondation Heinrich Böll.
C’est dans la perspective d’élargir la réflexion sur la gouvernance des infrastructures routières en général que LEGS-Africa a réalisé, pour renforcer l’action du CCUAP, cette « Étude socio-économique et environnementale de l’exploitation de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio- AIBD » au niveau des usagers et des communes impactées. En effet, l’autoroute à péage qui a fait déplacer plus de 41 000 personnes, provoqué le déclassement d’une partie de la forêt classée de Mbao, traversé des zones inondables, suscite également plusieurs problèmes liés à la sécurité des usagers et des riverains, à la perturbation de la vie sociale et animalière dans la zone traversée, la nuisance sonore et atmosphérique, etc. En plus, depuis le début de l’exploitation de l’infrastructure, les populations ne sont pas correctement informées sur les retombées financières et économiques, sur l’emploi et les communes qui se trouvent dans l’emprise de la concession ne bénéficient d’aucune retombée fiscale. Une rise de confiance règne entre les usagers et la société exploitante SECAA SA. Les utilisateurs de l’infrastructure trouvent que les tarifs en cours sont exorbitants, alors que l’essentiel de l’investissement est à la charge du contribuable.