Dans une tribune publiée par le journal Le Monde, Ralf Fücks, Président de la Heinrich-Boell-Stiftung, et Jens Althoff, directeur de la Heinrich-Boell-Stiftung France, appellent à regarder l'expérience de la région du Bade-Wurtemberg comme l'exemple d'une bonne conciliation entre politique écologique et politique économique.
"Une petite « révolution verte » a eu lieu jeudi 12 mai à Stuttgart, dans le sud de l’Allemagne, un moment historique passé presque inaperçu chez nos voisins français. Dans le Land de Bade-Wurtemberg, l’écologiste allemand Winfried Kretschmann, ministre-président sortant, a été réélu chef du gouvernement après les élections parlementaires de la région en mars. Die Grünen (les Verts) avaient remporté ces élections avec 30,3 % des voix et sont ainsi devenus le premier parti, devançant la CDU conservatrice.
Cette fois-ci, plus personne n’a prédit la « ruine de la région » comme cela s’était produit lors de la première élection de Winfried Kretschmann il y a cinq ans. Même l’organisation patronale Arbeitgeber, le Medef du Bade-Wurtemberg, a déclaré que le vote des citoyens devait être respecté et ainsi que M. Kretschmann devait être réélu. La CDU a gouverné le Land de Bade-Wurtemberg de 1953 à 2011. Cette fois, les Verts et la CDU se sont engagés dans des négociations pour arriver à une majorité, dirigée par les Verts.
Comment une telle « révolution verte » a-t-elle pu être possible dans le sud de l’Allemagne, une région traditionnellement conservatrice ?"
Retrouvez l'intégralité de la tribune ici.